Article par : Ryan Keliher
La vie emprunte souvent ses métaphores au sport et à la compétition. Ainsi, pour la famille Crawford de l’Île-du-Prince-Édouard, il est remarquable de constater qu’un sport avec une cible minuscule a placé le grand tableau de la vie sur leur ligne de visée.
Les bonnes familles ont des valeurs de base communes, soit de favoriser l’optimisme, de communiquer efficacement, de passer du temps ensemble et de s’engager l’un envers l’autre. Et grâce au sport du tir à l’arc, la famille Crawford de l’Île-du-Prince-Édouard a atteint sa cible.
Si la famille Crawford devait créer ses propres armoiries, un arc et une flèche pourraient tout à fait y figurer. Toute la famille est immergée dans le tir à l'arc, l'un des plus vieux sports du monde. Cette semaine, aux Jeux du Canada, les quatre Crawford représentent l'équipe de l'Île-du-Prince-Édouard.
Keegan, 15 ans, et sa sœur Avery, 12 ans, participent à titre d’athlètes, tandis que leur père Duncan est entraîneur et leur mère Karla est gérante de l’équipe. Isabella Doucette, 14 ans, Arden Hopkin, 15 ans, et l’entraîneur-chef Kevin Arsenault complètent l’équipe de tir à l’arc de l’Île-du-Prince-Édouard.
Duncan Crawford saisit l’occasion d’entraîner ses enfants avec joie, mais il sait que le fait de jouer à la fois le rôle de père et d’entraîneur crée des circonstances uniques.
« Être leur entraîneur est à la fois extrêmement gratifiant et rempli d’enjeux. Mes deux enfants adorent le tir à l’arc et, je crois, ils apprécient généralement ma passion pour le sport, mes connaissances techniques et mon expertise. Je suis au moins conscient des moments où je dois leur laisser la place », a déclaré Crawford.
Il y a des événements comme les Jeux du Canada où Duncan cède sa place et Kevin Arsenault prend les devants à titre d’entraîneur-chef. Duncan, ancien archer des Jeux du Canada et entraîneur aux Jeux paralympiques d’été de Tokyo 2020, n’hésite pas à inculquer la confiance à ses enfants tout en leur donnant le respect et l’espace qui leur permettra de développer leurs compétences individuelles.
Le fils de Duncan, Keegan, commence la semaine fort de son expérience antérieure aux Jeux du Canada. Il a concouru aux Jeux de Red Deer il y a quatre ans à l’âge de 11 ans à titre du plus jeune athlète de l’Île-du-Prince-Édouard. Aujourd’hui, Keegan utilise son expérience pour veiller à ce que sa jeune sœur Avery soit prête pour ses premiers Jeux du Canada.
« Je lui ai dit que le public ne la regarderait pas. Les gens gardent les yeux sur la cible. Tu n’as pas besoin d’être nerveuse par rapport à toutes les caméras. Tu t’occupes seulement de faire ton affaire », a dit le vétéran des Jeux âgé de 15 ans, ajoutant qu’il aégalement dit à sa sœur de profiter de l’expérience formidable que sont les Jeux du Canada.
La sœur cadette de Keegan, Avery, apprécie les conseils et l’appui de son frère. « Nous avons beaucoup parlé des choses auxquelles je dois m’attendre, que je dois m’amuser, que je ne dois pas me soucier des caméras pointées vers moi et que je dois continuer àfaire ce que je faisais au champ de pratique », a dit l’athlète de 12 ans.
Karla Crawford, à la fois mère et gestionnaire, apprécie la façon dont le tir à l’arc a rapproché la famille Crawford.
« Nous sommes certainement une famille de tir à l’arc. Les Jeux du Canada nous ont tous réunis dans des rôles différents. C’est agréable, en tant que maman, de regarder mes deux enfants faire partie de l’équipe. J’ai vu leur relation se renforcer d’une manière positive. Ils sont ma fierté, et je suis aussi fière d’être ici en tant que gestionnaire. »
Les Crawford et l’Équipe Île-du-Prince-Édouard visent le podium comme objectif cette semaine. Mais, quel que soit le résultat, le tir à l’arc contribue sans aucun doute à donner à la famille Crawford le nécessaire pour réussir dans la vie. Les compétences acquises dans le contexte du tir à l’arc sont des cibles à atteindre qui profiteraient à chaque famille.
Les rondes de qualification pour le tir à l’arc se poursuivent aujourd’hui au Centre Eastlink.
