Il y a un an, le temps s’est arrêté au parc des Jeux du Canada, à l’issue du match de lutte lors duquel Eekee Avalak a décroché la première médaille d’or du Nunavut aux Jeux du Canada sous les rugissements de la foule. Ce jour-là, il a également remporté nos cœurs.
Les Jeux d’été du Canada 2022 à Niagara furent le théâtre d’événements qui ont fait la manchette d’un océan à l’autre, comme les débuts du rugby à sept et de la crosse féminine, le retour de la crosse masculine et la participation d’une première femme – Jaida Lee – au tournoi de baseball masculin. Mais l’histoire d’Eekee a eu des échos partout au pays.
Comme pour bien des athlètes, les Jeux du Canada étaient pour lui avant tout une étape dans son développement à long terme. Le lutteur inuit de 19 ans a eu une année chargée, prenant part à des compétitions en Italie comme en Californie, et bien sûr au Canada.
Nous avons parlé avec le jeune homme de Cambridge Bay en juillet dernier après sa victoire aux Jeux autochtones de l’Amérique du Nord, tenus à Kjipuktuk (Halifax).
« C’est super de pouvoir se mesurer à d’autres athlètes autochtones, se réjouit-il. C’est aussi très important, car nous apprenons tous des choses sur les cultures des autres peuples. »
Sur le tapis, Avalak a une fois de plus remporté l’or pour son équipe au terme d’un parcours invaincu.
« Je vais me souvenir longtemps de cette médaille. C’était ma dernière compétition en tant qu’athlète pour Équipe Nunavut, car je n’ai plus l’âge, mais ça ne veut pas dire que je n’y reviendrai pas en tant qu’entraîneur. »
Avalak poursuit sa carrière de lutteur loin de son territoire natal. Il habite à Edmonton et s’entraîne avec l’équipe de l’Université de l’Alberta, où il étudiera à l’automne.
Tandis qu’il poursuit son entraînement au prochain niveau, il se fixe un objectif encore plus ambitieux.
« Je veux devenir un olympien. Je sais que ce sera difficile, mais je suis prêt à franchir les obstacles et à faire les sacrifices nécessaires pour y arriver. »
Avalak s’est également dit vivement intéressé à retourner au Nunavut en tant qu’entraîneur à la fin de sa carrière, insistant sur l’importance de redonner à sa communauté.
« Quand j’en aurai fini avec la compétition, je reviendrai à la région pour transmettre mes connaissances. »
Mais pour l’heure, Avalak continue de progresser vers ses objectifs en affrontant les meilleurs lutteurs. Et dans les 12 mois qui ont suivi la victoire qui l’a révélé à la nation, il a toujours eu du plaisir sur les tapis et à l’extérieur.
Ce qu’il préfère de son sport? « Renouer avec des gens et faire de nouvelles rencontres. »