Après trois Jeux olympiques dominants, Marc Gagnon est devenu un nom bien connu des amateurs canadiens de patinage de vitesse sur courte piste. Son agilité et sa détermination lui ont valu cinq médailles olympiques, faisant de lui l'un des olympiens les plus décorés du Canada. Il a détenu de nombreux records du monde et a été le premier homme à remporter quatre fois les Championnats du monde de patinage de vitesse.
Cependant, avant de battre des records et de monter sur les podiums olympiques, Gagnon a commencé son parcours en participant aux Jeux du Canada.
« Quand on participe à une compétition, on pense que c'est une compétition comme les autres. J'avais participé à des compétitions provinciales, j'avais participé à des championnats canadiens, mais il ne s'agissait pas des Jeux du Canada », a déclaré Gagnon.
À 15 ans, Gagnon a représenté l'équipe du Québec sur courte piste aux Jeux du Canada de 1991 à l'Île-du-Prince-Édouard. Selon lui, cette expérience l'a incité à poursuivre ses rêves olympiques.
« Les Jeux du Canada sont des mini-Jeux olympiques. Lorsque j'y ai participé en 1991, le mouvement olympique de patinage de vitesse sur courte piste commençait à prendre de l'ampleur, car il s'agissait d'un sport de démonstration en 1988 », a-t-il déclaré. « C'est ce qui m'a ouvert de nouveaux horizons — la plus grande compétition qui a été les Jeux olympiques — mais j'ai vécu cette expérience intensément en participant aux Jeux du Canada. »
Trois ans plus tard, Gagnon a remporté sa première médaille olympique, une médaille de bronze au 1000 m aux Jeux olympiques de 1994 à Lillehammer. Il a poursuivi sur cette lancée aux Jeux olympiques de Nagano en 1998 en participant à une course avec son équipe vers la médaille d'or au relais 5 000 m masculin. Lors des Jeux olympiques de 2002 à Salt Lake City, Gagnon est monté sur le podium à trois reprises : une médaille d'or individuelle au 500 m masculin, une médaille d'or consécutive par équipe au relais 5000 m masculin et une médaille de bronze au 1500 m masculin.
Gagnon a démontré sa vitesse et son habileté non seulement sur la scène olympique, mais également lors des Championnats du monde de patinage de vitesse. Il a remporté 22 médailles individuelles — 10 d'or, huit d'argent et quatre de bronze — et six médailles au relais masculin, soit deux d'or, trois d'argent et une de bronze.
Malgré tous ses succès, il est à juste titre membre du Temple de la renommée olympique canadien, du Panthéon des sports canadiens, du Temple de la renommée de Patinage de vitesse Canada, du Temple de la renommée du patinage de vitesse du Québec et du Panthéon des sports du Québec.
Gagnon s'est retiré de la compétition après ses victoires monumentales aux Jeux olympiques de 2002. Il a exploré d'autres avenues que le patinage de vitesse, mais il ne pouvait plus se battre sur la glace qui l'attendait et est retourné en tant qu'entraîneur en 2010. Il a commencé à travailler au Centre régional d'entraînement canadien de patinage de vitesse sur courte piste à Montréal et a ensuite été nommé entraîneur-chef en 2014.
En 2021, il a rejoint le programme national de patinage de vitesse sur courte piste de Patinage de vitesse Canada en tant qu'entraîneur adjoint. Aux Jeux olympiques de Pékin 2022, Gagnon est revenu sur un terrain familier dans ses nouvelles fonctions. L'équipe olympique sur courte piste de 2022 a remporté quatre médailles — une d'or, une d'argent et deux de bronze — avec le soutien de Gagnon à la barre.
Comme de nombreux jeunes qui ont suivi ses traces, ce sont les Jeux du Canada qui lui ont donné confiance et l'ambition de vouloir aller aussi loin que possible. Gagnon se souvient d'avoir vu la flamme des Jeux du Canada allumée et éteinte, d'avoir fait partie de la communauté canadienne du patinage de vitesse et de rencontrer des athlètes de différents sports, et ces souvenirs l'ont poussé à atteindre des objectifs encore plus ambitieux.
« C'est ce qui m'a vraiment donné envie de ne pas simplement devenir championne du monde, mais aussi championne olympique. Tout a commencé avec les Jeux du Canada », a-t-il déclaré.
Gagnon a prouvé les prouesses du Canada sur la glace sur courte piste au niveau international, en mettant tout ce qu'il pouvait dans chacun de ses rôles. Qu'il s'agisse de créer son propre héritage ou de contribuer à l'épanouissement des autres, les Jeux du Canada ont été son premier et plus grand tremplin.
« Nous préparons les jeunes athlètes à participer à des compétitions de haut niveau qui sont beaucoup plus importantes et beaucoup plus stressantes. Regrouper tous ces athlètes, parents, entraîneurs et bénévoles — réunir toutes ces personnes autour d'un événement unique et magnifique constitue l'essence même du mouvement des Jeux du Canada et nous sommes très privilégiés de les avoir au Canada », a déclaré Gagnon.